Interview Anonyme

Partager cet article

Share on linkedin
Share on facebook

Vous êtes: J.F
Entreprise: Anonyme
Secteur d’activité: Evénementiel
Poste: Directeur

Pour ce début septembre 2021 …
C’est pour vous plutôt « retour à la normale » ou un «nouvel ordre » ?

Un peu des deux … Comme ma structure intervient dans le secteur de l’événementiel, on a vécu 18 mois assez traumatisants avec une effondrement de l’activité et pour des salariés un plan de licenciements économiques et beaucoup de chômage partiel. Donc le 1er élément est la fin du chômage partiel et le retour à 100% de travail effectif. Pour moi ça c’est le retour à la normale.

Mais évidemment on sait qu’on est passés dans un nouvel ordre, où le télétravail imposé jusqu’au printemps 2021 a ouvert des perspectives et permis à nos salariés de ne plus « perdre leur vie à la gagner » (on est en région parisienne et certains d’entre eux passaient jusqu’à 3h/j dans les transports)

Comment votre structure est organisée aujourd’hui, quelle place au télétravail ?

Nous avions plusieurs agences et en avons fermé une puis redispatché les équipes dans celles qui restaient. Mais à ce jour la réduction des m² n’est due qu’à la réduction des effectifs : on n’a pas mis en place de télétravail via rotation organisée des équipes sur les postes de travail (à 2 personnes pour 1 même poste de travail par ex.) car on ne voulait pas s’engager dans une voie qui me semblait irréversible. Aujourd’hui donc chaque salarié dispose de son propre poste de travail et peut faire 1 journée de télétravail par semaine. Ca peut sembler un peu vieux jeu de se limiter à 1 journée mais je pense que c’est une approche raisonnable.

Pourquoi ce choix ? Quel risque ? Quelle opportunité ?

Nous aurions pu pousser les curseurs plus loin, et économiser encore des m², mais je suis convaincu que les équipes ont un besoin physique de se retrouver. Et dans un métier comme le nôtre ou le travail collectif, le brainstorm, la confrontation des idées est clé, l’éloignement physique me semble constituer un vrai danger. On l’a vu en période de Covid, plus rien n’était fluide ni spontané. La machine à bonnes idées, qui se nourrissait auparavant de discussions entre 2 portes ou à la machine à café s’était sacrément tarie… Nous ne sommes pas une entreprise de développeurs web ! Essayez d’avoir un débat ou un brainstorm sur Slack ou même en visio, et vous verrez que vous perdez au change. Je pense donc que dans cette espèce de « course à l’échalotte » de la boîte qui offrira le plus de jours de télétravail à ses équipes, certains concurrents vont perdre en pertinence et en créativité, donc j’y vois un facteur compétitif favorable pour nous.

C’est quoi le choix d’organisation le plus radical que vous avez fait ?

C’est d’avoir revu l’aménagement intérieur de nos bureaux : on avait historiquement dans chaque de 3 à 4 bureaux, qui accueillaient chacun 2 à 3 personnes. Du coup, quitte à se retrouver et à revenir au bureau, pourquoi rester chacun dans son coin ? On a donc (littéralement) fait tomber les cloisons qui nous séparaient et créé un grand espace de travail dans lequel on est tous installés, avec plusieurs espaces à côté pour s’isoler, travailler en groupe sur un projet particulier ou encore se détendre seul ou avec ses collègues. Au final dans une journée, on n’est plus uniquement assis à son poste, mais on se déplace en fonction de ce qu’on a à faire et des collègues qu’on veut voir. Et pour l’instant ça marche !

Vous pensez ce dispositif pérenne ?

Oui j’ai le sentiment qu’on a su recréer un espace de travail qui nous convient. Et rien ne nous empêchera par la suite, si on le teste et que le résultat est probant, d’augmenter la quantité de jours de télétravail. Ou de la moduler en fonction des différents métiers.

Vous imaginez d’autres outils ?

A quand le casque ou le combiné qui permettra de masquer la voix pour que l’on puisse passer ses appels tout en restant au milieu de ses collègues ?

Partager cet article

Share on linkedin
Share on facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *